introduction et prologue de "L'autre monde".

Introduction

Nouveau système

Depuis le siècle dernier, les différents domaines scientifiques ont pris une place de plus en plus importante dans tous les aspects de la vie humaine. La science ou plutôt les sciences, ont permis à l'industrie d'évoluer ,tout comme la médecine, de manière considérable et de ne cesser de s'améliorer, grâce à de nouveaux vaccins ( vaccin contre la variole fin 18ème, contre la rage fin 19ème, contre la tuberculose, le tétanos, les hépatites... ), des molécules toujours plus performantes, de nouvelles méthodes de travail (révolution industrielle, fordisme, taylorisme, congés payés, réduction du temps de travail... ), ce qui a engendré une augmentation de l'espérance de vie partout sur la planète ( l'espérance moyenne sur la planète est actuellement d'environ 64 ans ), du fait d'une vie plus confortable, et mieux protégée, ainsi qu’un accroissement de la population mondiale des plus spectaculaire, passant de 1 milliard 260 million d'habitants, à 7 milliard en 2011, et les prévisionnistes s'accordent à dire que les 9 milliard seront atteint d'ici 2050. Nous atteignons donc la surpopulation.

Les études d’exploration du vivant et du cosmos ne cessent également de progresser, elles avancent bon grès malgré, découvrant toujours de nouvelles espèces animales ou végétales, parcourant l'espace, s'enfonçant dans les profondeurs des océans, qui sont encore néanmoins très méconnus, se donnant pour mission de protéger les espèces en voie de disparition ou menacées de par l'activité humaine. Le monde scientifique a fini par se vouloir en somme comme le garant de la conservation des espèces, celui qui tire la sonnette d'alarme et alerte le monde de ses progrès, mais aussi de ses erreurs.

Mais l'avancée la plus significative fût, depuis la découverte de l'ADN, celui du domaine du génie génétique. Le brin en double hélice a été étudié, en parti décrypté, manipulé, afin de tenter de le comprendre et voir de quelle manière il influe sur chaque espèce, jusqu'à quel niveau il dirige notre être, notre paraître, nos comportements, nos tolérances, nos allergies, et encore bien d'autres choses. Il a été manipulé afin de savoir à quel point il pouvait être malléable, pour voir si on pouvait grâce à lui améliorer notre santé, améliorer les performances de l'espèce humaine, protéger nos enfants de certaines dégénérescences, choisir le sexe d'un nouveau-né. On a étudié les gènes qui le compose pour savoir à quoi ils étaient rattachés, on a cloné des animaux grâce à ceci, il suffit de se rappeler de cette chère brebis Dolly, diffusée dans tous les journaux de télévision, arpentant les revues scientifiques, allant vers son ascension vers la postérité lorsqu'elle se retrouva finalement dans les livres de sciences et vie de la terre des collégiens et lycéens du monde entier.

Après ça, Il y a une dizaine d'année, on a commencé à s'intéresser aux cellules souches embryonnaires, les cellules qui se forment juste après la fécondation. Ses cellules sont dites pluripotentes, c'est à dire qu'elles peuvent se répliquer indéfiniment, et de ce fait peuvent également se différencier en plus de

200 types de tissus. La communauté scientifique y a vu là un moyen de pouvoir réparer des organes endommagés, ou même d'en créer, elles permettraient donc de supplanter les greffes d'organes. On a donc accordé une fonction thérapeutique à ces cellules, et malgré les réserves dues à l'éthique, et les lois freinant la recherche pendant nombres d'années, la recherche sur les cellules embryonnaires c'est bien mis en route.

Mais la recherche sur les cellules ES permet également de progresser dans la connaissance du développement humain. Grâce au criblage de génomique fonctionnelle et au criblage pharmacologique, les chercheurs espèrent par là même, mieux comprendre le développement de certaines maladies génétiques et identifier les molécules susceptibles de restaurer un développement normal. De plus, l'étude des mécanismes altérant l'autorenouvèlement des cellules ES pourraient à terme permettre d'élucider certains mécanismes moléculaires à l'origine de la formation des tumeurs. La science pourrait également s'en servir afin de pouvoir déterminer ou de prédire les éventuels effets délétères de substances chimiques et d'identifier les risques pour la santé humaine, ma is aussi d'évaluer l'efficacité et l'innocuité de molécules à visée thérapeutique, c'est ce qu'on appelle la Toxicologie prédictive, elle pourrait au final limiter l'expérimentation animale.

En dehors de la vie animal, on a fait muter des espèces végétales agricoles, afin de les rendre plus performantes, moins sensibles à certaines attaques de parasites ou de tout autre corps étrangers, capables supporter certains caprices du climat. Nous cherchons donc à en obtenir un rendement meilleur. L'exemple certainement le plus marquant doit être bien sur celui du maïs insecticide qui fit débat depuis des années (on a mis dans ce maïs le gène de la bactérie Bacillus thuringiensis, permettant à la plante de produire un poison tuant les insectes nuisibles.)

Les manipulations autour de cette molécule d'ADN et des cellules qui en sont composées, pourrait donc s'avérer infinie. Pour le moment nous ne savons pas grand-chose de ce qui se fait sur cet élément de base de la vie, nous ne savons pas jusqu'où tout ceci pourrait aller, on pourrait imaginer tellement de choses, tellement de possibilités.

Certains songerons à l'immortalité, d'autres à la création d'armes redoutables, d'autres encore pourraient imaginer l'espèce humaine rendu complètement modifié (transhumanisme). Lorsque l'on voit à quel point les progrès dans ce domaine vont vite, on se demande où en sont les avancées actuelles. Pourrait-on nous rendre plus fort, plus résistent face aux changements brutaux de l'écosystème, la modification accélérée du climat de la planète ? Peut-on aussi s'imaginer des utilisations bien plus terrifiantes face à ces bouleversements, aux guerres, à la famine dans certaines régions du globe ?

Peut-on s'imaginer une certaine conspiration au sein de ceux qui nous gouvernent ? Pourrait-il de ce fait, un jour réduire un problème à néant ? Se débarrasser de choses qui pourraient déplaire à l'opinion ou qui dérangeraient la communauté internationale. A ça, l’eugénisme du début du 20^ème siècle tentait bien maladroitement d’y apporter sa propre méthode en tentant d’éradiquer les tares des lignées de personnes présentant des caractères décrits de « débilité ».

Il serait si simple de réduire en poussière les fluctuations de population parfois trop importantes, de faire disparaître les problèmes de faim dans le monde ou de surpopulation, de régler nos conflits de façon tout à fait discrète, de cacher la vérité. Peut-on imaginer une théorie du complot ? à ceci internet apporte sa pierre à l’édifice en permettant à quiconque de pouvoir établir ses théories fumeuses en toute liberté aux yeux de tous.

Vous savez ce n'est pas si difficile à croire, des conflits entre population, religion, civilisation, il y en a toujours eu, et il y en aura encore, c'est un des aspects les plus flagrant de l'espèce humaine. L’on n’aime pas l'autre, du moins on le craint sans même vouloir apprendre à le connaître. On veut conquérir, être le plus puissant, on ne se souci que de son propre intérêt et le plus faible n'a pas lieu d'être. On a voulu exterminer des populations entières par tous les moyens, se servant des avancées techniques et technologiques pour créer sans cesse de nouvelles armes toujours plus destructrices ou tout simplement en profitant des effets de certaines maladies sur des populations non préparées à les recevoir (voir ce qui est arrivé à certaines populations amérindiennes confrontées plus ou moins volontairement à des maladies apportées par les colons européens).

De nouvelles générations d'armes biologiques pourraient- elles germer dans la tête de certains chefs d'états ? La science serait-elle prête à s'engager dans ce genre de projet ? Tous les conspirationnistes vous dirons que oui, que la fin du monde existant est proche, qu'un nouvel ordre mondial va s'établir, que les gouvernements sont aux mains de sociétés secrètes dont les membres se sont infiltrés dans tous les domaines, et aux plus hauts postes, qu'ils sont partout et dirigent nos vies sans que l'on ne s'en aperçoive. Ils asservissent notre conscience et notre libre arbitre et qu'ils pourraient par la même agir en toute discrétion et que nous ne pourrions alors rien faire contre cela.

Ces gens sont-ils des illuminés ou se cache-t-il une part de vérité dans ce qu'ils affirment ?

Si ceux-ci disent vrai, ces organisations secrètes auraient-elles la main mise dans le domaine de la science, nous endorment-elles avec certains dogmes, une ligne de conduite, nous font-elles miroiter l'espérance d'un monde meilleur afin de pouvoir en secret préparer un sort tout à fait différent à notre futur.

Jusqu'où peut aller la conspiration ? Est-elle sans limite ?

À savoir si certaines de ces organisations ont effectivement existé, la réponse est oui, à savoir si elles existent encore et si tout ce qui se dit à leur sujet est aussi véridique que ça, la réponse est, sûrement pas.

Des fous furieux au sein même du génie génétique, oui il y en a et c'est bien là que se pose le problème.

Pourraient-ils ramener des animaux éteint à la vie ? Auraient-ils reçu le financement nécessaire pour nous ramener le mammouth ou le tigre de Tasmanie comme il est dit parfois dans certains reportages ? Pourraient-ils aller plus loin que ça, peut-on imaginer voir la réalité dépasser la fiction ?

Une chose est sûre, plus d'une fois ce qui était fiction est devenu réalité dans l'histoire de l'humanité, on devrait alors se dire que rien n'est impossible, puisque l'un des autres aspects de l'espèce humaine c'est de toujours vouloir franchir les limites, toujours vouloir aller plus loin. Son imagination et sa curiosité sont sans bornes, elles ne connaissent aucun horizon, elles ont toujours su relever les défis, repousser les barrières, et avancer sans relâche.

L’Homme a conquis des territoires tout au long de son histoire, il a réussi à naviguer, à voir sous le s profondeur, il a appris à voler, il a vu l'univers, vu dans le passé et regarde l'avenir avec une envie indéniable de franchir de nouveaux caps.

Qu'est-ce que cela nous réserve ?

 

 

 

Prologue

Projet damnation

Il faisait nuit à cette heure sur l'île en ce 2 juillet 1998. Une légère brume était apparue au fur et à mesure que la température de l'air avait baissé. Le ciel était dégagé et la lune pleine de toute sa rondeur envoyait sa lumière blanchâtre sur le sol herbeux, bien tondu. L'énorme bâtiment en forme de U été éclairée par une lumière jaune très vive venant de gros projecteurs. Tout semblait tranquille à part cette grue dans la cour centrale du bâtiment, qui dans un long bruit mécanique, faisait descendre une grosse caisse métallique de quelques mètres de long.

Elle finit par se faire déposer sur la surface herbeuse et plate. Là se trouvaient des hommes, certains d'entre eux, placés au centre, étaient vêtu de costumes noirs encravatés, tandis que d'autres tout autour, habillés de treillis kaki, se tenaient en position, une arme létale légère plaquée contre le torse.

Le bruit mécanique de la grue stoppa. Il n'y avait plus que le bruissement du vent agitant les feuilles des arbres qui formaient la forêt plus en arrière, personne ne bougeait ni ne parlait. Deux grosses ampoules d'un rouge vif se mirent à clignoter sur chaque côté de la caisse, tout de suite il s'en échappa un crie à faire s’arrêter de battre un cœur, une sorte de hurlement entre un sifflement et un bruit synthétique, en tout cas rien de tout à fait commun pour une oreille humaine. Rien dans la nature ne résonnait comme cela, en tout cas rien de connu.

L'un des hommes en costume s'avança et donna un signe de main en direction du conteneur. Tout de suite les hommes en kaki se précipitèrent d'un pas décidé à former deux rangées, comme un couloir entre les hommes en noir et l'objet métallique. Puis l'homme se retourna vers les autres :

- Effrayant n'est-ce pas, vous avez eu peur ? Dit-il d'un ton sarcastique.

- C'est un cri à réveiller les morts en effet, mais il me semble qu'il serait plus intéressant de le voir maintenant. J'aimerais me rendre compte de ce qu'il pourrait valoir sur le terrain, répondit un autre homme en noir.

- Ne vous inquiétez pas les tests pratiqués sur les cobayes sont plus que convainquant, il est au point, vos ennemis n'ont qu’à bien se tenir. Son apparition auprès de certaines populations a déjà donné de bons résultats lors des essaies sur le terrain.

- Faites ouvrir, exigea le deuxième homme l’air décidé.

- Messieurs, à vous de jouer, lança son interlocuteur aux soldats.

Deux soldats entreprirent alors de monter sur le dessus de la caisse en empruntant les échelles fixées sur chaque côté de celle-ci. Un nouveau cri retenti, mais les deux hommes restèrent impassibles, et arrivé tout en haut commencèrent à soulever l'énorme porte métallique, curieusement bien silencieuse. Puis, parvenue à une certaine hauteur elle se fixa et ne bougea plus.

Les deux hommes redescendirent et trotinèrent se remettre en position.

L'intérieur était sombre, on n'y voyait aucune source de lumière, on en percevait rien, pas un mouvement, pas un bruit, la lumière extérieure n'atteignait même pas le fond. Tout le monde se taisait, espérant apercevoir ou entendre quelque chose.

Puis, les hommes entendirent comme un petit râle, suivi d'un grondement sourd.  Soudain, sans que l'on ait pu se rendre compte de quoi que ce soit, il était là, devant eux, à quelques mètres, se tenant droit sur ses pattes postérieures. On entendait sa respiration, sa cage thoracique se soulevant et s'abaissant tranquillement, calmement, sa tête de bougeait pas, elle les fixait de son regard perçant.

Il était recouvert d'une sorte d'armure noire, elle lui courait du bout de la queue jusqu'au museau, lui protégeant le dos, l'avant des pattes arrières, les flancs, les bras et le crâne. La peau apparente était semble-t-il recouverte de plumes dont on ne distinguait pas bien les couleurs. On pouvait distinguer à chaque bras, trois longs doigts munis de griffes recourbées à l'aspect menaçant. Son museau était long et fin, on pouvait y voir les nombreuses dents qui garnissaient ses mâchoires, des dents de carnassier, faites pour transpercer la chair et en arracher de grands lambeaux. Mais le plus remarquable était sûrement les deux énormes griffes recourbées dont les premiers orteils visibles de ses pattes postérieures étaient dotés. Ces griffes se tenaient en position verticale, prêtes à atteindre une prochaine victime. L'animal tout entier devait mesurer trois mètres de long pour un mètre quarante de haut.

Les militaires le mirent en joue, prêts à tirer si nécessaire.

La créature mi oiseau/reptile, mi robot fit quelques pas vers les hommes en costume. Ceux-ci ne bougeant guère, semblant comme abasourdies par ce qu'ils avaient devant eux. Seul le premier homme osa parler :

- Incroyable n'est-ce pas, chuchota-t-il, regardez-moi ce miracle de biotechnologie, c'est l'arme absolue.

- Je ne pensais pas….

- Vous ne pensiez pas quoi ? À quoi vous attendiez-vous ? Vous ne pensiez pas voir cela un jour, vous n'y croyiez pas. Et bien regardez-moi ça, regardez ce qui se tient devant vous, cet animal est bien vivant, il a dormi pendant des millions d'année, et là il se tient devant vous messieurs, cette créature fait partie de notre avenir. Dîtes-vous bien cela.

- C’est tout simplement magnifique.

- Prodigieux dirais-je. Si seulement ce vieux con savait ce que l'on se prépare à faire de ses petits protégés, ah ça oui il en a fallu du temps avant de pouvoir accéder à sa confiance et à ses travaux, il a fallu tracter pas mal de temps, converser, pour qu’il prenne part à notre projet et que l’on puisse prendre connaissance de toute sa documentation, intégrer quelques chercheurs de son équipe et surtout, bien les rémunérer. Ah ces savants, dès qu'on leur met un peu d'argent sous le nez, ils n'appartiennent plus à personne et pourtant bien à celui qui les nourrit, et hop le travail sur le séquençage de l'ADN, sur la manipulation des gênes, sur le comblement des manques dans les séquences ADN et sur la fécondation des œufs était à nous. Nous détenons le secret, et nous l'avons exploité afin d'en faire des armes, des armes nouvelles, elles vont valoir une petite fortune, vos investissements ne sont pas vains chers amis, d’autant que nos méthodes vont en s’améliorant et que nous arrivons aujourd’hui à un taux de production et de viabilité des sujets dépassant toutes espérances. 70% de nos embryons sont viables à coup sûr et je crois qu’avec la méthode en cuve, le taux de réussite ne fera que de s’accroitre. Il a commencé par un mort-né, nous arrivons bientôt à des troupeaux entiers d’actifs vivants et en bonne santé.

- Nous l'espérons, et c'est bien ce que nous sommes venu vérifier ce soir, nos amis européens et asiatiques attendent beaucoup de notre compte-rendu sur le sujet.

- Oh, ils ne seront pas déçus croyez-moi.

L'animal s'avança encore, lentement, hochant légèrement la tête, tel un oiseau géant. Il s'arrêta et les deux griffes en forme de faux se redressèrent, l'animal rejeta sa tête en arrière et poussa un cri terrifiant en direction des hommes en noir. Sa respiration se fit alors plus pressante et plus bruyante, les doigts griffus de ses mains s'écartèrent nettement les uns des autres, laissant bien apparaître les longues armes mortelles qui les prolongeaient, il prenait un air de plus en plus menaçant. Personne n'osa bouger, la peur commençait à gagner le cœur des hommes en costume, leurs yeux s’écarquillant sur leurs teints pâles. Le premier des hommes pesta tout de même quelques mots :

- Mais que lui arrive-t-il ? Demanda-t-il fébrilement.

- Enfin que se passe-t-il, qu’attendez-vous pour le calmer? Éructa un autre homme.

- Charly, envoie-lui les ultrasons.

L'un des soldats tourna un bouton situé sur un boîtier noir placé sur son ceinturon, une lumière verte suivit le pouce qui tournait ce fameux bouton. La lueur passa finalement au rouge.

L'animal secoua la tête, restant planté sur ses postérieurs, il émit un rugissement furieux, toujours en direction des hommes en noir. Il fit un nouveau pas en avant, déploya ses bras qui s’ouvrirent telles des ailes. La voix du soldat s’éleva alors dans l’air :

- Ça ne fonctionne pas. Les ultrasons ne lui font plus rien.

Personne n'eut le temps de répondre, l'animal retroussa ses lèvres, rejeta de nouveau sa tête en arrière, lâcha un second cri, et en une fraction de seconde bondit si vite que le premier homme n'eut pas le temps de s'apercevoir qu'il était plaqué au sol. Il finit par ne plus sentir que les griffes qui lui lacéraient le corps, les mâchoires se refermant et serrant sa gorge, n’ayant eu le temps que d'entendre vaguement les cris des autres hommes, et les tirs des fusils. Tout était devenu noir autours de lui, il n'avait même pas la sensation d'avoir mal, son corps s’était engourdit, il ne sentait plus ses membres, il se laissait partir, lentement, calmement , sereinement, et puis plus rien.